A la poursuite des musiciens de Brême

Brême est une des rares ville-état existant en Allemagne comme Hambourg et Berlin. Il s’agit d’une ancienne ville libre appartenant à la ligue hanséatique qui a fait sa fortune grâce au commerce maritime. Je suis allée rendre visite à un très bon pote qui travaille à Brême ce qui m’a donné l’occasion de re-découvrir la ville après quelques années. Voici mes impressions et des idées pour passer une journée bien remplie à Brême.

La plupart des endroits à visiter à Brême se trouvent proches du centre-ville et la gare, il est donc possible de faire tout à pied. Commencez l’exploration par la Marktplatz ou place centrale de la ville, une des plus remarquables d’Allemagne. Elle est bordée par d’anciens bâtiments traditionnels abritant des cafés avec terrasses. Le plus remarquable d’entre eux est l’hôtel de ville : la majeure partie du bâtiment date du Moyen-age sauf la façade et les arcades qui furent rajoutées au 18ème siècle. La visite de l’intérieur est uniquement possible dans le cadre d’une visite guidée organisée par l’office du tourisme ; pensez à réserver elles sont souvent remplies par des groupes.

Sur le côté ouest de l’hôtel de ville se trouve la célèbre statue des musiciens de Brême : il s’agit de quatre animaux, un coq, un chat, un chien et un âne, héros d’un conte de Grimm. Ils sont montés les uns sur les autres afin de créer une ombre effrayante dans la nuit et faire fuir les voleurs. Vous pouvez vous amuser à compter le nombre de fois où vous verrez ces animaux dans la ville, c’est simple ils sont partout. Sur la statue, les pattes de l’âne sont usées car les toucher porterait bonheur, on peut toujours essayer non ?

De retour sur la place, il est impossible de passer à côté de la monumentale statue de Roland. Ce héros symbole de la ligue hanséatique symbolise l’indépendance de la ville de Brême. En descendant cette fois vers le Sud, on pénètre dans la Bottecherstrasse, une des ruelles les plus surprenantes de la ville. L’entrée de la ruelle est surplombée par une sculpture dorée représentant l’archange Michel terrassant le dragon. A l’intérieur les bâtiments sont entièrement recouvert de briques rouges ce qui donne une ambiance particulière.

Si vous cherchez un souvenir à ramener, arrêtez vous à la Bremer Bonbon Manufaktur qui vend des berlingots de différents parfums très colorés. Dans la boutique, il est possible d’observer la technique de fabrication des sucreries à travers une vitre.

Dans cette ruelle se trouvent également deux des musées principaux de la ville de Brême qui peuvent se visiter avec un billet combiné :

Musée Roselius Haus qui abrite une collection de meubles et de peintures ayant appartenu à un riche négociant qui a fait fortune en inventant le café décaféiné
Musée Paula-Modersohn-Becker qui expose les peintures de l’artiste éponyme, une des premières représentante de l’expressionnisme allemand ayant appartenu au mouvement du Worpswede à la fin du 19ème siècle. Ce mouvement prônait un retour à la nature pour échapper à la modernisation galopante des villes. Ses paysages et ses portraits aux couleurs douces sont simples mais touchants

Un peu plus loin, l’ancien quartier des marins, le Schnoor, a beaucoup de cachet avec ses petites rues pavées et ses maisons à colombages. Les rez de chaussés des bâtiments sont désormais envahis par des restaurants, des galerie d’art, des magasins de souvenirs de plus ou moins bon goût. La promenade reste cependant un plaisir à faire tôt ou tard pour éviter les touristes trop nombreux.

Si vous restez un peu plus longtemps ou que le mauvais temps ne vous permet pas de vous balader dehors, Brême possède de nombreux autres musées de bonne qualité mais coûtant par contre assez chers (autour de 15 euros l’entrée):

Kunsthalle, le musée de peinture abritant la collection permanente de la ville : je n’ai pas eu le temps de la visiter lors de mon dernier passage à Brême mais j’en garde un bon souvenir.
Gerhard Marcks Haus, musée rendant hommage au sculpteur éponyme, un des plus grand d’Allemagne. Né à Berlin, son œuvre fut immédiatement considérée par les Nazis comme de l’art dégénéré ce qui l’obligea à travailler dans l’ombre. Lors de mon passage, il y avait également une exposition temporaire sur un artiste français Chares Despiau.
Wihelm Wagenfeld Haus, une fondation dédiée au design que je n’ai jamais pris le temsp de visiter.