Après avoir visité le Walt Disney Concert Hall à Los Angeles et la Fondation Louis Vuitton à Paris, cela faisait des années que j’avais envie me rendre à Bilbao pour découvrir le musée Guggenheim, une des œuvres les plus célèbre du grand architecte Frank Ghery. Bien sûr, nous avons consacré quasiment une journée à ce musée iconique mais Bilbao a beaucoup plus à offrir en termes d’architecture, de gastronomie et de street art. Je vous emmène à la découverte de cette ville chaleureuse et créative !
Visiter la vieille ville
Pour notre première après-midi sur place, nous partons à la découverte du centre historique de la ville également appelé Casco Viejo. Les rues sont animées entre les étals de fruits et légumes, les vendeurs de glaces et les bars à tapas. En explorant les rues au hasard, nous arrivons sur le parvis de la cathédrale Santiago qui est finalement assez discrète aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur comparée à d’autres cathédrales situées sur le chemin de Saint-Jacques. Pour manger un morceau, direction la Plaza Nueva, une place rectangulaire à colonnade typiquement espagnole et surtout le rendez-vous de tous les amateurs de Pintxos – des tapas locales dont je vous ai déjà parlé dans mon article sur San Sebastian. Grâce à sa jolie devanture bleu roi, nous repérons le Café Bar Bilboa et essayons de nous frayer un passage jusqu’au comptoir pour commander parmi la soixantaine de pintxos au menu !
Le musée Guggenheim
Le lendemain, il s’agit de la journée tant attendue avec la visite du musée Guggenheim. Nous avons réservé un billet pour le début de l’après-midi mais de nombreuses œuvres d’art sont visibles en extérieur tout autour du musée pour s’occuper jusque-là. Depuis notre hôtel, situé de l’autre côté du fleuve Nervion, il nous faut seulement 15 minutes à pied pour rejoindre cette construction impressionnante. Le voyage architectural commence même avant d’arriver au musée car nous traversons en empruntant le pont Zubiuri, deuxième emblème architectural de la ville conçu par l’architecte espagnol Santiago Calatrava.
En arrivant au pied du Guggenheim, je suis surprise par les dimensions du bâtiment et la brillance du revêtement qui nous aveugle presque en pleine journée. Au total c’est plus de 30 000 plaques de titanes légèrement gondolées qui recouvrent la structure pour permettre cet effet étincelant sous le soleil. Il est intéressant de prendre en photo le musée sous différents angles et à différents moments de la journée pour apprécier pleinement le jeu de l’architecte avec la lumière. Les plaques de titane rappellent les écailles d’un poisson même si la forme générale du musée fait plutôt penser à un grand navire toutes voiles dehors. Nous faisons tranquillement le tour de l’extérieur du musée à pied ce qui permet déjà d’observer certaines œuvres emblématiques parmi lesquelles :
- une bague géante en matériaux recylclés de Joana Vasconcelos ;
- un bouquet de tulipes multicolores de Jeff Koons ;
- une gigantesque araignée baptisée « Maman » par Louise Bourgeois ;
- une colonne composée de sphères réfléchissantes appelée « Grand Arbre et l’Oeil » de Anish Kapoor ;
- et enfin « Puppy », une immense sculpture en forme de chien recouverte de fleurs qui semble garder l’entrée du musée, à nouveau de Jeff Koons.
L’intérieur du musée est également magnifique mais il est malheureusement interdit de faire des photographies. Pour profiter au maximum de la visite, nous récupérons des audioguides et c’est parti pour un voyage au cœur de l’art contemporain. Les différentes salles sont réparties sur trois étages et d’étroites passerelles permettent de passer d’un côté à l’autre du bâtiment si bien qu’arrivée tout en haut j’ai presque le vertige. Une des œuvres que j’ai préférée est la sculpture gigantesque « The matter of time » par Richard Serra. Après l’avoir observée depuis un balcon en hauteur, il est même possible de se promener à l’intérieur des ces spirales de couleur rouille.
Outre la partie musée, le Guggenheim abrite aussi deux restaurants : la table étoilée Nerua dirigée par le chef Josean Alija et un bistrot gastronomique. Alors qu’il est nécessaire de réserver très en avance pour la table étoilée, il est possible de trouver une table assez facilement au Bistro Guggenheim Bilbao : il faut compter autour de 40 euros pour un menu dégustation de 4 plats et 20 euros supplémentaires pour l’accord mets/vins. Nous avons adoré l’expérience, les différents plats étaient délicieux et pour ne rien gâcher le lieu est décoré avec des œuvres d’art modernes très colorées. A tester si vous en avez l’occasion !
Azkuna Zentroa et le street art
Pour notre dernière matinée sur place, direction l’Azkuna Zentroa un ancien entrepôt de vins rénové par le designer français Philippe Stark pour devenir un centre culturel et sportif comprenant notamment une médiathèque, un cinéma, un espace d’exposition et même une piscine dans les étages. En rentrant dans le bâtiment de briques rouge, nous découvrons l’atrium et la particularité du lieu puisque l’espace intérieur ne touche pas le sol mais repose sur 43 colonnes toutes uniques et décorées différemment. Le quartier autour de l’Azkuna Zentro est un savant mélange d’ancien bâtiments et de constructions modernes, j’ai beaucoup aimé le design des stations de métro surnommées « fosteritos » en référence au nom de l’architecte Norman Foster.
Avant de rentrer à l’hôtel pour récupérer nos affaires, nous nous dirigeons vers le quartier alternatif de San Francisco qui regorge de fresques de street art et de chouettes adresses pour déjeuner. J’avais lu qu’il fallait éviter ce quartier de nuit mais en pleine journée aucun soucis même avec l’appareil photo autour du cou. Les fresques de street art sont très colorées et souvent porteuses de messages revendicateurs par exemple pour l’indépendance de la région. Pour le déjeuner, nous avons testé l’adresse « Dando la Brasa » que je vous recommande chaudement. Un service adorable, une jolie décoration faite de meubles et de vaisselles chinées et des plats originaux au saveurs mexicaines !
Ou dormir à Bilbao ?
Lors de notre séjour, nous avons dormi à l’hôtel ‘Barcelo Bilbao Nervion’ située en bord de fleuve sur la rive opposée par rapport au Guggenheim. L’hôtel n’a pas beaucoup de charme mais il est très bien situé à mi-chemin entre le centre historique et le musée ce qui nous a permis de faire l’ensemble de nos visites à pieds. Comptez environ 100 euros la nuit pour une chambre moderne avec un lit très confortable et un délicieux petit déjeuner !
Après la cote espagnole, Bilbao était malheureusement la dernière étape de notre raod-trip au Pays-Basque avant le retour en France. J’espère avoir un peu plus de temps la prochaine fois pour pouvoir s’enfoncer dans les terres et découvrir en particulier la région viticole de la Rioja et le magnifique hôtel « Marques de Riscal » également imaginé par Frank Ghéry. En attendant, vous pouvez retrouver par ici les premières étapes du voyage :